COLLECTION DE MADAME DJAHANGUIR RIAHI

 

Avec la dispersion de la collection de Madame Djahanguir Riahi, Sotheby’s conclut sa saison avec un total de 104.4 millions € pour le premier semestre 2017. Cette dernière vente a atteint le montant de 8.4 millions € incluant les jades impériaux chinois vendus le 22 juin dernier à Paris.

Léopard en marbre giallo tigrato, Rome, vers 1783, attribué à Antonio Moglia – 991.500 €

Record mondial pour une page de l’album tardif de Shah Jahan, Inde Moghole, vers 1650-1658 – 271.500 €

Les amateurs ont salué par leurs batailles d’enchères les œuvres que Madame Djahanguir Riahi a particulièrement aimées : mobilier classique, objets d’art, pièces d’orfèvrerie tableaux mais aussi des jades impériaux chinois. Les résultats obtenus ce soir ont salué une sélection d’œuvres choisies acquises avec discernement. L’enchère la plus haute de la vente a récompensé un léopard sculpté en marbre giallo tigrato, Rome, vers 1783, dont la composition rend le pelage du félin avec naturel et élégance. Estimé 200.000 à 300.000 €, les collectionneurs ont poussé jusqu’à près d’un million d’euros pour emporter cette pièce extrêmement rare (lot 52, 991.500 €, estimation : 200.000-300.000 €). Une statuette en argent partiellement doré et laqué représentant un danseur, peut-être Bamberg entre 1680 et 1720 a largement dépassé à 607.500 € son estimation haute (lot 40, estimation : 200.000-400.000 €).

Le poinçon d’orfèvre NR ou MR n’a pu être attribué avec certitude. Une hypothèse a été émise l’attribuant à Moritz Rachel, orfèvre qui œuvra à la cour de Dresde. Le poinçon d’importation russe HM correspond à Nikifor Moshchalkin, maitre-essayeur actif à SaintPétersbourg entre 1772 et 1800. Le thème des « Africains » a été mis en exergue à Dresde par les orfèvres de la famille Dinglinger, corpus dont la présente statuette semble se rapprocher. Ces œuvres sont universellement reconnues, elles sont principalement conservées à la Grünes Gewolbe de Dresde. Huit collectionneurs se sont disputés la commode en laque de Chine, vernis parisien, ébène et monture de bronze doré, fin d’époque Louis XV, vers 1765, estampillée J.F. Leleu et JME, poussant les enchères jusqu’à 847.500 € (lot 116, estimation : 150.000-250.000 €).

Le prix obtenu à 487.500 € pour la paire de meubles d’entre-deux peints d’époque Louis XVI, l’ébénisterie attribuée à Ferdinand Bury, la décoration attribuée à Jean-Louis Prévost, est emblématique d’un engouement pour des œuvres raffinées datant du XVIIIe siècle (lot 140, estimation : 150.000-250.000 €).

Les amateurs se sont âprement disputés la page provenant de l’album tardif de Shah Jahan représentant le Portrait de Maharana Karan Singh du Mewar (r. 1620-1628), Inde Moghole, vers 1650-1658, que le couple Riahi avait acquis en 1965. Cette gouache exceptionnelle obtient à 271.500 € un record mondial pour une page de cet album (lot 85, estimation : 60.000-80.000 €). Chef-d’œuvre de l’orfèvrerie, cet ange reliquaire en argent partiellement doré, vers 1480, au poinçon d’orfèvre R.L. a largement dépassé à 125.000 € son estimation haute (lot 14, estimation : 3 30.000-40.000 €). Claude Cassan, dans son ouvrage Les Orfèvres de l’Auvergne, relève l’existence d’une communauté d’orfèvres à Brioude depuis le début du XIVe siècle. Il recense un calice gravé d’une date postérieure (1578), aujourd’hui dans le trésor de l’Eglise Saint-Victor de Marseille, dont le poinçon est très proche de celui insculpé sur la robe de l’ange.

 

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