DEUX BIJOUX D’EXCEPTION D’HERITAGE IMPERIAL RUSSIE

Cet automne, les salles de vente de Genève brilleront à travers l’élégance et le raffinement de la cour impériale russe.

Dans le cadre de sa vente de Haute Joaillerie du 16 novembre 2016, Sotheby’s présentera deux joyaux d’exception et d’une importance historique. La première pièce est un magnifique collier en diamants, accompagné d’un fermoir détachable en forme de nœud.

A l’origine, ce collier aurait été commandé en deux pièces séparées par l’impératrice Catherine II, « la Grande » (1729 – 1796). Cet étonnant joyau a survécu à des siècles de bouleversements historiques. Lors de la Première Guerre mondiale, il aurait été conservé dans une chambre forte du Kremlin. Le prix de ce bijou historique est estimé entre $ 3 – 5 millions. Le second est l‘une des plus importantes parures antiques à être proposées dans le cadre d’une vente aux enchères au cours des 50 dernières années. Composée de diamants de couleur, cette superbe suite contient de magnifiques pierres qui auraient fait partie d’un cadeau que l’impératrice Catherine 1ère (1684 – 1727) – épouse de Pierre le Grand – aurait fait au Sultan Ahmet III, afin de mettre fin au siège du Pruth, en 1711. La tradition veut que le Sultan Abdul-Hamid II (1842-1918) ait offert cet exceptionnel collier sous sa forme actuelle à l’épouse du Prince Tawfiq Pacha, vice-roi d’Egypte, en 1874, pour la naissance de l’héritier au trône, Abbas II Hilmi Paşa (1874-1944). Estimée entre 3 – 5 millions $, la parure sera offerte aux enchères en novembre.

« Ces deux incroyables bijoux évoquent le luxe et l’opulence de la cour de Russie. Il est difficile de trouver les mots justes pour témoigner de la rareté et de l’importance historique de ces joyaux. Je suis ravi de pouvoir les présenter côte à côte, à l’occasion de nos prochaines ventes cet automne. », David Bennett, Président Mondial du Département International de Haute Joaillerie.

OPULENCE ET SAVOIR-FAIRE: LES JOYAUX DE LA COURONNE RUSSE

En 1719, le Tsar Pierre le Grand (1682-1725) crée le Fond National Russe de Diamants afin de mettre en valeur la grande richesse de la dynastie des Romanov. Cet empereur est connu pour avoir commandé de nombreux joyaux des plus élaborés, destinés à sa femme, l’impératrice Catherine I. Conservée dans la « Chambre des diamants » qui se trouvait dans le Palais d’Hiver de St-Petersbourg, cette stupéfiante collection de bijoux et d’insignes royaux s’est peu à peu élargie. En effet, Pierre le Grand exige que chaque impératrice et empereur lègue à l’Etat un certain nombre de joyaux, acquis lors de leur règne. La contribution la plus généreuse au développement de cette collection d’Etat revient à Catherine II, Impératrice de Russie de 1762 – 1796.

DES BIJOUX EN DIAMANTS HORS PAIR

Ces bijoux auraient fait partie de la collection de Catherine la Grande. La collection de Catherine II était d’une grande renommée, jamais égalée en Russie. Ses joyaux et ses insignes royaux manifestaient son pouvoir en tant qu’impératrice. Ils constituent un reflet des plus précieux matériaux qui étaient disponibles à l’époque, conçus par les joailliers les plus qualifiés, comme les Français Pauzié ou Duval. A l‘origine, ce collier aurait été façonné en deux pièces distinctes, dans les années 1760-80. En termes de style, les deux pièces sont conformes au design traditionnel de la fin du 18ème siècle. A cette époque, les bijoux étaient portés autour du cou à l’aide d’un ruban ou cousu directement sur les vêtements. Lorsque la Première Guerre mondiale éclata, les trésors impériaux furent déplacés à Moscou et les joyaux stockés dans des coffres forts du Kremlin. En 1927, certains joyaux, dont le présent collier en diamants, furent emmenés à Londres et offerts aux enchères lors d’une vente nommée Les Bijoux de l’Etat Russe. Depuis, cette pièce a fait partie de seulement deux collections privées, dont celle de son propriétaire actuel. La fin de la guerre marqua le début d’un inventaire et d’une estimation de chaque pièce que les Romanov comptaient dans leur collection, ce depuis le 17ème siècle. Le résultat de ce travail donna lieu à un catalogue, Diamants et Pierres Précieuses du Trésor de Russie, publié en russe, français et allemand, sous l’égide du Professeur A.E. Fersman. La plupart des copies de cette revue ont été détruites par le gouvernement bolchévique. Toutefois, un des rares exemplaires existants sera mis aux enchères, dans cadre de la vente d’automne de Sotheby’s Genève. Son estimation est de CHF 38‘000 – 51‘000.-

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